La Russie rassemble à nouveau des troupes le long de sa frontière avec l’Ukraine - Euronews

Le ministère ukrainien de la Défense a affirmé au début du mois qu'environ 90 000 soldats russes étaient stationnés près de la frontière et dans les zones contrôlées par les rebelles dans l'est de l'Ukraine.

Et nous savons que la Russie a déjà été prête à utiliser ce type de capacités militaires pour mener des actions agressives contre l'Ukraine", a déclaré la semaine dernière le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Après l’annexion en 2014 de la Crimée par la Russie, Moscou a apporté son soutien à l’insurrection séparatiste dans l'est de l'Ukraine.

"En ce qui concerne la situation en Ukraine, les forces militaires russes autour de l'Ukraine sont assez importantes, même si la Russie ne procède à aucun renforcement spécial", estime Gustav Gressel.

Andrei Zagorodniuk précise que les avertissements de Washington sont arrivés à peu près en même temps qu'une rare visite du directeur de la CIA, William Burns, à Moscou il y a deux semaines.

"Cela signifie qu'ils ont reçu des informations sur les décisions prises à un niveau stratégique à Moscou, comme le ministre de la Défense de Moscou ou la présidence, et que ces informations ont été transmises par les États-Unis à tous les alliés clés, en clair les pays de l'Otan", détaille l'ancien ministre.

Mais elles sont *toujours* là, il est donc trompeur de les inclure dans le nombre de soldats que la Russie a prétendument rassemblé ces dernières semaines", précise-t-elle à Euronews.

Dans son article Gustav Gressel note que "la Russie semble faire beaucoup moins d'efforts pour que le rassemblement actuel soit visible.

Il souligne que les mouvements de troupes de la Russie coïncidaient avec "une certaine rhétorique" de Moscou, notamment "des accusations contre l'Ukraine qui quitte le traité de Minsk" et "des demandes très spécifiques sur la législation que l'Ukraine devrait changer, les lois qu'elle devrait adopter, celles qu'elle ne devrait pas adopter, la manière dont elle devrait reconnaître les républiques fantoches dans le Donbass, etc.".

Pour Gustav Gressel, Moscou cherche la mise en œuvre de l'accord de Minsk selon ses propres conditions.

L'accord de 2015, qui a été négocié par la France et l'Allemagne pour aider à résoudre le conflit dans l'est de l'Ukraine, stipulait que l'Ukraine ne reprendrait le contrôle total de sa frontière avec la Russie dans les territoires tenus par les rebelles qu'après l'élection des dirigeants et des assemblées législatives locales.

"Moscou n'apprécie pas le contenu du projet de loi car il ne lui permet pas effectivement de conserver les républiques qu'elle a mis en place dans l'est de l'Ukraine", écrit Gustav Gressel.

D'un autre côté, elle communique à nouveau les exigences de la Russie, que Moscou a renouvelé avec beaucoup de force ces derniers temps", explique Gustav Gressel à Euronews.

Et ce doit être une décision très, très bien calculée, car les risques pour la Russie sont énormes", insiste l'ancien ministre ukrainien à Euronews.

La réunion "a été présentée comme une rencontre entre deux superpuissances." Les Russes ont utilisé le renforcement militaire précédent "afin d'obtenir leur place à la table des négociations et à un niveau qu'ils estiment approprié pour eux", résume l’ancien ministre de la Défense.

"Ce que l'Occident peut faire et a déjà fait, c'est envoyer des signaux politiques à la Russie, en disant qu'ils ne toléreront pas cela, qu'ils surveillent la situation de très près et qu'ils sont prêts à aider à défendre l'Ukraine", explique Andrei Zagorodniuk.

Andrei Zagorodniuk et Gustav Gressel font aussi référence à des rapports médiatiques non confirmés affirmant que le Royaume-Uni serait prêt à envoyer des forces spéciales en Ukraine.

Un sommet avec Valdimir Poutine similaire à la rencontre de Genève avec Joe Biden plus tôt cette année, pourrait être une autre option pour donner au dirigeant russe "une sortie qui sauve la face", selon Gustav Gressel.

"L'une des personnes à qui j'ai parlé vit à l'ouest de la ville de Donetsk, qui se trouve près de l'une des pires parties de la ligne de front

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