Moustique tigre : Comment l’insecte, identifié dans 67 départements, a-t-il colonisé l’Hexagone ? - 20 Minutes
Santé Comment le moustique tigre a-t-il colonisé l’Hexagone ?
Comment expliquer la progression du moustique tigre en France.
Meurthe-et-Moselle, Val-d’Oise et Loiret sont les trois départements supplémentaires où « le moustique tigre a été déclaré officiellement implanté et actif », indique Vigilance moustiques, confirmant les données de la carte publiée par le ministère de la Santé.
« A partir du moment où on a détecté le moustique tigre dans un département, il est placé en vigilance (jaune, orange ou rouge selon l’ampleur de sa présence), explique à 20 Minutes Anna-Bella Failloux, entomologiste spécialiste du moustique tigre à l’Institut Pasteur.
Là-bas, on se fait piquer à répétition dès qu’on est dehors, y compris la journée, à la différence du moustique classique – le culex – qui, lui, ne pique qu’à la nuit tombée?
« Le changement climatique, associé à la globalisation, l’urbanisation et la déforestation, contribue à l’augmentation de la transmission des maladies à transmission vectorielle, en particulier transmises par le moustique Aedes albopictus, qui se propage depuis plusieurs années en Europe et en France », rappelle Santé publique France.
« Le moustique tigre est en France depuis 2004.
Tout cela fait que nous participons largement à la dissémination de ce moustique sans le savoir ».
« De plus en plus, il fait beau plus tôt dans l’année et froid plus tard, avec une saison du moustique tigre qui s’étend globalement de mai à novembre dans les régions plus au nord, détaille Anna-Bella Failloux.
Or le moustique tigre « peut transmettre les virus de la Dengue, du Chikungunya et du Zika », souligne Santé publique France.
Sous nos latitudes, il n’y a pas tellement de craintes à avoir comparé à la situation du moustique tigre dans les territoires ultramarins, rassure l’entomologiste.
Si en revenant en métropole, ces personnes sont à nouveau piquées par un moustique tigre, le virus va se répliquer chez lui (ou plutôt elle, car c’est la femelle qui pique).