Il y avait des pseudo-primates en Arctique, il y a 52 millions d'années - Le Monde

Aucune calotte polaire n’ornait l’Antarctique ou le Groenland, et une végétation luxuriante avait progressé vers les hautes latitudes, accompagnée d’un cortège d’animaux qu’on peine à y imaginer.

C’est ce monde chaud et humide que la paléontologue américaine Mary Dawson (1931-2020) a exploré en pionnière, en menant des expéditions sur l’île d’Ellesmere, dans le Grand Nord canadien, dans les années 1970.

Affrontant les rudesses du climat actuel, impavide face aux ours polaires et aux loups qui hantent les lieux, elle y a mis au jour nombre de vertébrés inattendus, notamment de curieux paromomyidés, des pseudo-primates dont deux espèces viennent d’être décrites dans la revue PLOS One du 25 janvier.

Lire aussi :Article réservé à nos abonnés Comment une extinction de masse dopa les serpents Celles-ci ont permis de définir deux nouvelles espèces du genre Ignacius, l’une baptisée d’après Mary Dawson et l’autre en hommage à son collègue Malcolm McKenna (1930-2008), qui lui aussi a fouillé à Ellesmere.

Cette augmentation du poids du Sud au Nord répond à une règle édictée en 1847 par Carl Bergmann, qui avait observé au sein d’un même clade une hausse de la taille chez les animaux vivant dans les milieux plus froids.

Les flèches rouges indiquent les voies possibles de dispersion de différents mammifères depuis l’Amérique du Nord vers l’île d’Ellesmere, au Canada, il y a environ 52 millions d’années.

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