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Comment et quand arrête-t-on une psychanalyse? | Slate.fr - Slate.fr

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Jan 13, 2022 2 mins, 26 secs

Dites-le à votre psy: «Bonjour, je vous informe qu'aujourd'hui est ma dernière séance d'analyse/de psychothérapie/de financement de mon inconscient?

Qui suis-je pour oser dire que «eh oui ça va, je ne m'en sors pas trop mal» après toutes ces années à décortiquer dans tous les sens les vicissitudes de ma vie psychique, tant et si bien que je n'y vois plus aucun sens si ce n'est que la merde reste de la merde.

Il s'agirait déjà de liquider le transfert, à savoir l'illusion que le psy est le sujet qui sait.

Il est supposé savoir et c'est bien pour ça que vous y êtes allé au départ, et que vous avez osé parler mais au fond, c'est vous qui savez.

Comment se libérer d'une emprise si c'est encore cet autre qui vous donne les clés de ce que vous devez faire.

Dans mon cas, la prégnance de cette comparaison m'encourageait à penser qu'un arrêt de la cure équivalait à un arrêt de la vie.

Il y a toujours un truc à raconter.

L'inconscient, s'il se met parfois en pause illusoire, est bien vivace, et ne nous le cachons pas: il existe une sorte de jubilation à établir des liens, à piger ce qu'on fabrique avec le réel de nos vies et à prendre le psy à témoin.

Freud disait que la fin d'une analyse se caractérisait par la capacité du sujet à aimer et à travailler.

Je trouve cette assertion plutôt vague et je préfère la formule de Lacan qui parle d'un «savoir y faire» avec le symptôme et avec le partenaire sexuel.

J'aime ce «savoir y faire» qui, selon moi, n'a rien d'un savoir-faire.

Le savoir-faire supposerait qu'il existait un défaut qui désormais est corrigé: «Je ne savais pas faire avec les relations amoureuses mais maintenant je sais faire.» Le savoir-faire m'évoque aussi une résignation: «Je ne suis pas faite pour les relations amoureuses donc je n'en ai plus, je sais faire avec mon problème.» Le «savoir y faire», avec ce tout petit «y» qui change la donne, nous permet de nous penser dans une situation, un environnement, il nous décentre de cette position entièrement égotique?

Le «savoir y faire», c'est être experts de nous-mêmes dans le monde que nous occupons.

C'est quasi politique.

C'est pour le moins engageant?

C'est se positionner plutôt que s'adapter.

Aujourd'hui, je continue de rendre visite à un analyste, mais pour le contrôle de ma pratique de psy?

Au cours de ma dernière séance, je suis revenue sur les fantasmes et les vœux conscients qui m'avaient poussée à consulter et comment je n'en avais atteint aucun.

Aujourd'hui, j'interprète cette idée ainsi: un fantasme porte en lui un savoir inconscient, ce que nous croyons désirer correspond parfois à une attente extérieure, sociale, parentale, normale, conforme?

S'autoriser à embarquer dans cette périlleuse traversée ouvre le champ des possibles et détrône les sacro-saintes idées toutes faites de réussite?

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