Même avec des moyens suffisants, il faudrait effectivement plusieurs décennies à une mission humaine pour parvenir à parcourir 18 milliards de kilomètres, et ainsi arriver au bout de notre système solaire.
Si, à proprement parler, son espérance de vie ne dépasse pas les vingt-quatre mois, il peut en fait survivre bien plus longtemps grâce à la cryptobiose, qui lui permet de se mettre en pause pour une très longue durée avant de revenir à la vie.
D'une masse avoisinant le gramme, ces vaisseaux pourraient bien être propulsés à l'aide d'une technologie basée sur l'emploi de lasers à énergie directe, qui leur permettraient d'atteindre d'une vitesse comprise entre 20 et 30% de celle de la lumière.
À l'intérieur, des tardigrades en phase de cryptobiose, susceptibles d'être réveillés une fois arrivés à destination.
L'idée est de tester la façon dont ils pourraient réagir à leurs nouvelles conditions de vie, afin de pouvoir transposer ensuite leurs réflexions vers la question humaine.
L'autre raison de ce trajet à sens unique est liée à une préoccupation très sérieuse de la NASA, à savoir la crainte d'une contamination de la Terre par des microbes venus de l'espace.