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Variant Omicron : des symptômes réévalués, mais aussi des chiffres... - Linternaute.com

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Variant Omicron : des symptômes réévalués, mais aussi des chiffres... - Linternaute.com
Jan 14, 2022 6 mins, 5 secs

Selon l'analyse des données récentes (du 3 au 9 janvier 2022) sur l'épidémie dans le pays, l'organisme estime que "la protection vaccinale demeure élevée contre les formes graves d'infection au variant Omicron, même si elle est inférieure à celle contre le variant Delta".

Selon les données mises en ligne sur Data.gouv le 13 janvier et basées sur le criblage des tests positifs, 187 190 cas de Covid présentaient les mutations liées à Omicron dans la semaine du 4 au 10 janvier, soit 90% des cas en France. Pour obtenir ces chiffres, une nouvelle stratégie de criblage a été mise en place par Santé publique France mi-décembre et a été expliquée dans une note de la Direction générale de la Santé et sur le site de l'agence de santé.

Les chiffres concernant le variant Omicron en France ont longtemps été lourdement sous-estimés et relativement peu fiables, le système de dépistage ayant mis du temps à s'adapter comme l'expliquait Le Parisien dès la mi-décembre.

Les premières études "en vie réelle" du variant Omicron ont été dévoilées mi-décembre, comme celle publiée en pré-print par le Discovery Health (organisme privé d'assurances sud-africain), avec la contribution du South African Medical Research Council (SAMRC) ou encore celle de l'Imperial College de Londres.

Elles confirment que le variant Omicron augmente le risque d'infection chez les personnes qui ont déjà eu le Covid, elles suggèrent en outre que les "percées infectieuses sont également plus fréquentes" chez les personnes vaccinées. Ces résultats corroborent d'autres études en laboratoire (comme ici par exemple) démontrant la capacité du variant Omicron à échapper à notre système immunitaire et à réinfecter des individus préalablement infectés par le Covid-19.

Face au variant Omicron, les défenses immunitaires offertes par une double dose de Pfizer perdraient lourdement en efficacité contre les contaminations selon les premières études sud-africaines, passant de 80% contre le variant Delta à 33% contre Omicron. En revanche, la double dose du laboratoire américain resterait efficace à 70% contre les hospitalisations liées à Omicron (contre plus de 90% pour les hospitalisations liées à Delta). Ces conclusions rejoignent celles de nombreuses autres études, publiées depuis, notamment par l'Université d'Oxford, par un groupe de chercheurs sud-africains et australiens, par l'Université de Francfort, par l'Agence de sécurité sanitaire britannique, ou encore plus récemment par le gouvernement britannique à la toute fin du mois de décembre.

Devant ces données, plusieurs voix se sont élevées dès la fin d'année 2021 pour souligner les risques de la stratégie du tout-vaccinal. Le 14 janvier, le Pr Eric Caumes estimait notamment sur Europe 1 que le variant Omicron avait "changé la donne" sur les vaccins et remettait en cause la mise en place d'un pass vaccinal en France : "On voit bien que le vaccin est très efficace pour réduire les hospitalisations, mais n'a pas beaucoup d'efficacité pour empêcher la circulation du virus, c'est pour ça que je pense que le pass vaccinal n'a pas beaucoup de sens", indiquait il.

Une étude publiée le 17 décembre par l'Université de Cambridge en pré-print et basée sur une analyse du virus en laboratoire, suggère notamment une "infectivité plus faible des cellules pulmonaires". La raison : la plus forte capacité d'Omicron à tromper les défense immunitaires serait compensée par une baisse de sa capacité de réplication dans les cellules des poumons et de pathogénicité. Un article scientifique de la revue Nature, publié le 6 janvier, a rassemblé plusieurs études plus récentes mettant en évidence les mécanismes réduisant la sévérité des symptômes en même temps que l'augmentation de la contagiosité du variant Omicron par rapport à Delta.

Au Royaume-Uni, le variant a d'abord été considéré comme légèrement moins virulent que Delta (entre 15 et 40% d'hospitalisations en moins selon un article de l'Imperial College de Londres). Puis Agence britannique de sécurité sanitaire a déclaré le 23 décembre dans les médias que ses premiers résultats étaient "encourageants", avec un risque d'aller à l'hôpital du fait d'Omicron 50 à 70% inférieur au risque avec Delta. Un document plus précis de la UK Health Security Agency, daté du 31 décembre cette fois, évalue finalement le risque d'être hospitalisé avec Omicron à environ un tiers de celui de Delta avec en outre une hospitalisation plus courte.

Bien d'autres études viennent accréditer la thèse d'un variant empiriquement moins dangereux. Une étude américaine publiée le 11 janvier en préprint estime par exemple qu'Omicron réduit le risque d'hospitalisation de 53% par rapport à Delta et le risque d'entrée en soins critique de 74%.

Selon les données sur les hospitalisations par variant, du 1er décembre 2021 au 4 janvier 2022 dans la capitale, les patients infectés par Omicron auraient surtout besoin d'une hospitalisation conventionnelle (54% des admis) plutôt que de soins critiques (19%).

La durée de l'hospitalisation serait aussi réduite, avec une prise en charge inférieure à une journée pour 43% des patients infectés par le variant Omicron contre 19% des patients touchés par Delta. Dans son communiqué, l'AP-HP écrit, chiffres et graphique à l'appui, que "la probabilité d'avoir recours aux soins critiques (soit directement, soit après un passage par l'hospitalisation conventionnelle) est trois fois plus élevée chez les patients infectés par le variant Delta que par le variant Omicron"?

(...) Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés", a alerté le Directeur général de l'OMS dans une communication à la mi-décembre.

Dévoilé le 24 novembre par une équipe de l'institut de recherche de Krisp, le variant B.1.1.529, dit Omicron, présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations : pas moins d'une trentaine, contre deux pour le variant Delta.

Alors qu'une trentaine de cas présentant le variant Omicron était officiellement détectée dans le monde au lendemain de sa découvertes dans moins de dix pays, on en comptait plusieurs milliers à la mi-décembre, dans 77 pays au moins selon l'OMS.

Le variant Omicron se propage "à un rythme que nous n'avons jamais vu avec aucun autre variant", a averti dès la mi-décembre l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant à utiliser tous les outils anti-Covid pour éviter que les systèmes de santé ne soient rapidement submergés?

Variant Omicron en France.

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