Selon le décret présidentiel, un couvre-feu a été instauré à partir du « 23 janvier 2022 et jusqu'à nouvel ordre » de 20h jusqu'à 05h30 du matin « sur toute l'étendue du territoire » du Burkina Faso, où des mutineries ont éclaté dans plusieurs casernes. Les écoles resteront également fermées ce lundi et mardi. .
Jusque tard dimanche soir, le général Simporé s’est entretenu avec certains mutins.
Les soldats ont présenté une liste de doléances : plus de moyens pour lutter contre le terrorisme, des changements au sein de l’état-major et de la direction des renseignements, et une meilleure prise en charge des familles de soldats tombés ou blessés au combat.
Au petit matin dimanche, dans plusieurs casernes, à Kaya et Ouahigouya dans le nord du pays, mais aussi dans le camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou et la base aérienne de la capitale.
Plusieurs manifestants civils étaient devant le camp pour, disent-ils, apporter leur soutien aux soldats mutins.
Ces centaines de manifestants sont restés aux côtés des soldats mutins toute la journée, empêchant le passage des véhicules au niveau de l’échangeur de l’Ouest.
Des manifestants viennent soutenir les soldats mutins.
Dans une intervention à la télévision dimanche, le général Simpore a assuré qu’« aucune institution de la République n'a été inquiétée »
L’armée pointe du doigt des manquements graves liés à l’amélioration des conditions de vie des militaires, au traitement réservé aux soldats tombés au front, mais également à des questions de gouvernance au sein de l’armée, notamment en termes de corruption, en termes de gestion des deniers accordés à l’armement…
Burkina Faso: mutineries de soldats dans plusieurs casernes